Malgré un contexte sécuritaire difficile depuis plusieurs années, le secteur minier du Burkina Faso continue de jouer un rôle central dans le développement économique du pays. Selon le Directeur général des mines, M. Aristide BELEMSOBGO, le secteur affiche une résilience remarquable et demeure l’un des principaux moteurs de croissance et de mobilisation de ressources nationales.
💡 En 2023, le Burkina Faso compte 16 mines industrielles d’or en exploitation, avec une production annuelle dépassant 50 tonnes. Le pays conserve ainsi sa position parmi les cinq premiers producteurs d’or en Afrique, selon les données de World Mining Data.
Des défis importants, mais des réponses concrètes
L’année 2022 a été marquée par une baisse de la production d’or, liée notamment à la fermeture temporaire de plusieurs sites miniers pour des raisons de sécurité. Cependant, des signes encourageants sont apparus avec la reprise de certaines mines comme KARMA, TAPARKO, et l’entrée en production de BOMBORÉ en 2023, ce qui permet d’envisager une production d’environ 60 tonnes d’or d’ici la fin de l’année.
Une contribution croissante à l’économie nationale
Le secteur minier reste un contributeur majeur aux finances publiques. Sur les trois dernières années (2020 à 2022), il a généré environ 1300 milliards de FCFA pour le budget de l’État, soit près de 2 milliards de dollars US. Cette performance est portée par l’augmentation de la production, la hausse du cours de l’or et le renforcement de la gouvernance sectorielle.
Lutte contre la fraude et encadrement de l’artisanat minier
Chaque année, près de 30 tonnes d’or échapperaient au circuit formel selon les rapports officiels. Pour y faire face, l’État a mis en place la Brigade Nationale Anti-Fraude de l’Or (BNAF) et renforce l’encadrement du secteur artisanal à travers des initiatives comme la délimitation de zones d’orpaillage et l’organisation de la Journée de l’Artisan Minier (JAM).
Vers une diversification des ressources minières
Au-delà de l’or, le Burkina Faso ambitionne de diversifier son potentiel minier en explorant d’autres ressources stratégiques telles que le lithium, le cuivre, le cobalt et le manganèse. Cette démarche vise à atténuer les risques liés à la volatilité des prix de l’or et à dynamiser d’autres segments de l’économie nationale.
Renforcement de la sécurité autour des sites miniers
Dans un contexte sécuritaire tendu, l’État burkinabè a pris des mesures spécifiques pour assurer la sécurité des installations minières, notamment à travers la création de l’Office National de la Sécurisation des Sites Miniers (ONASSIM). Ce dispositif vise à améliorer la protection des sites industriels et à mieux encadrer les exploitations artisanales.
Un avenir porteur pour le secteur minier
Grâce à son potentiel géologique important, à l’intérêt constant des investisseurs et aux réformes en cours, le secteur minier burkinabè se projette avec confiance vers l’avenir. Il reste un levier stratégique pour le développement durable, la création d’emplois et la valorisation des ressources locales.
Chez AIRE Burkina, nous saluons la résilience de ce secteur clé et encourageons toutes les initiatives qui favorisent une exploitation minière responsable, inclusive et bénéfique pour les communautés.
source:Magazine SAMAO 2023
